Marlène FOUCHEY, psychologue Meyzieu - Patrick DUMAS, psychiatre Meyzieu Cabinet NeuroPsy Meyzieu

psychothérapie

Traitement des phobies: pourquoi pas la réalité virtuelle?

Par Le 31/01/2018

Vous souffrez d'une phobie simple? Pourquoi pas tenter la thérapie par exposition à la réalité virtuelle? Cette méthode inovante vous permet de vos exposer aux situations anxiogènes (avion, foule, vertige etc...) dans un lieu sécurié que représente le cabinet de votre thérapeute avant de vous confronter à la réalité.

Eric MALBOS, médecin psychiatre à Marseille et spécialiste de la thérapie par exposition à la réalité virtuelle (TERV) nous explique tout dans un article parru dans "psychologie magasine" en 2016:

La thérapie par réalité virtuelle pour soigner les troubles psychiques

Grâce au développement des technologies numériques, il est aujourd’hui possible de traiter de nombreux troubles grâce à la réalité virtuelle. Cette thérapie comportementale et cognitive 2.0 connaît un vif succès auprès des patients et pourrait, demain, venir en aide au plus grand nombre. Explications.

Quels types de troubles peut soigner la thérapie par réalité virtuelle ?

Eric Malbos : Elle est préconisée dans le traitement des troubles anxieux, qui incluent les phobies mais aussi le trouble anxieux généralisé ainsi que les troubles obsessionnels. On l’utilise également dans le cas du stress post-traumatique, c’est le prochain protocole que nous allons expérimenter au Centre Hospitalo-Universitaire de la Conception à Marseille, pour venir en aide aux vétérans français de la guerre d’Afghanistan. Mais la thérapie virtuelle ne se cantonne pas qu’à ces domaines puisque nous l’utilisons également dans l’aide à l’arrêt du tabac. Des équipes médicales mènent des expérimentations sur sont intérêt dans le cadre de la schizophrénie, pour lutter contre les syndromes de persécution, mais ce ne sont encore que des recherches.

Quel est le principe de la thérapie par réalité virtuelle ? Comment se déroule une séance ?

Eric Malbos : Nous ne plongeons pas le patient en réalité virtuelle immédiatement. Pour commencer, nous déterminons avec lui quel est son problème exact, par exemple le type de phobie dont il souffre ou le degré de son anxiété. L’objectif est que la personne comprenne mieux son trouble. Nous lui apprenons également des techniques de relaxation et de respiration qui lui seront utiles pour gérer sa réaction face à ses peurs. Plonger quelqu’un, qui n’aurait pas suivi ces séances préalables, dans la réalité virtuelle serait complètement contre-productif et ne déboucherait que sur un état de panique.

Ensuite, il s’agit d’exposer la personne, grâce à un casque de réalité virtuelle, à sa phobie ou à ses peurs. Cela se fait de façon particulièrement douce car nous pouvons contrôler les paramètres et faire en sorte que l’exposition soit progressive. Par exemple, pour un phobique de l’avion, les possibilités d’expositions sont multiples. Un avion en réalité virtuelle peut être plein, à moitié plein, vide… Si la personne a besoin de rentrer et sortir de l’avion, nous pouvons le faire, de même pour celles qui ont peur du décollage : en une séance il est possible d’en faire 10 à la suite. De même pour quelqu’un qui a la phobie du sang, ou des araignées, on l’immergera dans un environnement où il sera mis en contact par étape avec sa peur. Et cela fonctionne pour toutes les phobies car à partir du moment où l’on peut créer ce que l’on veut, on peut potentiellement toutes les traiter. On procède de la même façon pour les anxieux, nous les exposons à travers la réalité virtuelle à des situations qu’ils jugent stressantes ou anxiogènes.

Quelle est la différence entre cette approche virtuelle et celle d’une thérapie comportementale et cognitive classique ?

Eric Malbos : La thérapie virtuelle s’inscrit pleinement dans le cadre des thérapies comportementales et cognitives (TCC), les principes sont les mêmes. La différence, c’est qu’en TCC classique pour traiter une phobie, par exemple, le patient est confronté à la réalité. L’avantage de la thérapie virtuelle est qu’elle est moins brutale qu’une exposition réelle qui peut être parfois trop dure pour les patients. Mais il y a aussi une question de difficulté à reproduire certains cas. Dans le cadre d’une phobie de l’avion, en temps normal, on ne peut rien contrôler quand à la durée du vol, ses conditions… alors qu’en réalité virtuelle, tout est possible. Ce contrôle total de l’environnement couplé à la progressivité de l’exposition est un vrai plus par rapport à une thérapie classique, ce qui explique un taux de réussite de 80 à 90%. Même si le degré d’immersion varie en fonction des personnes, certaines vont le vivre très intensément, d’autres gardent un certain recul face à l’effet « jeu vidéo », dans tous les cas le traitement à valeur d’expérience ou d’entrainement préalable à une confrontation à la réalité.

Les avantages sont également ceux du temps et de l’économie. Une séance de thérapie virtuelle dure entre 30 à 40 minutes, tandis qu’en TCC classiques, si vous accompagnez le patient phobique ou anxieux en voiture ou dans le métro, la séance va durer 3 heures, voir plus. Or très peu de patients peuvent payer un thérapeute pour une session aussi longue.

Un des seuls inconvénients réside dans le phénomène de cyber-sickness. Si vous utilisez le casque de réalité virtuelle et que vous faites des mouvements trop rapides, cela peut entrainer un état proche de celui du mal des transports. Cependant cet effet est modéré par le fait que nous demandons aux patients de bouger assez lentement, de tourner doucement... Ce traitement et évidemment contre indiqué pour les épileptiques photosensibles, mais cela ne concerne qu’une petite partie de la population.

Qu'elles phobies peuvent être traitées par TERV?

Acrophobie

Agoraphobie

Claustrophobie

Ochlophobie

Arachnophobie

Aviophobie

Phobie scolaire

Bélénophobie

La peur de parler en public

La peur de conduire

Emétophobie

La peur des pigeons

La peur des chiens

La peur des chats

 

Marlène FOUCHEY, psychologue à Meyzieu, 69330 (agglomération Lyon)

Le schéma d'abandon

Par Le 01/02/2019

Bonjour à tous

Je vous propose aujourd'hui de lire un excellent article écrit par Clément ARTOIS en 2016 sur le schéma d'abandon. Bonne lecture à vous tous et n'heistez pas à laisser vos remarques, questions en commentaire.

Abandon

La peur de l’abandon attire et entretient les relations de souffrance

 

« La peur de l’abandon est l’une des causes les plus rependues du mal-être et du mal de vivre. » dit Daniel Dufour, médecin et animateur de stages de développement personnel. À l’origine de cette souffrance, qu’il appelle « l’abandonnite », « il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie fœtale, de la prime enfance ou de l’enfance, qui n’est pas forcément un abandon effectif. »

Ici, c’est un père absent ; là, une mère débordée, un couple de parents fusionnels, ou encore l’arrivée d’un petit dernier, un séjour en pension, le décès d’un grand-père auquel nous étions particulièrement attachés.

D’où vient-elle ?

L’abandon est une perception de l’enfant

Généralement, de l’enfance, de cet instant ou notre mère s’est mise à s’occuper un peu moins de nous soit parce qu’elle était fatiguée, ou avait moins de temps. La peur de l’abandon a alors commencé à germer inconsciemment car nous savions que nous ne pouvions survivre sans cet adulte, et cette peur est désormais prête à se réactiver chaque fois que notre amoureux manifeste un peu de distance…

Ceux qui ont vécu la peur de l’abandon plus fortement que les autres dans l’enfance deviennent souvent des « êtres abandonniques », c’est-à-dire qu’ils ont souvent peur d’être abandonnés.

LE MANQUE D’AMOUR

Le manque d’amour peut engendrer chez l’enfant un sentiment inconscient de culpabilité. L’enfant fera alors tout pour attirer l’attention vers lui par des caprices ou des accès de colère. Ce qui pourra susciter de la réprobation par la mère sera interprété comme du rejet par l’enfant.  La culpabilité s’exprime alors par: « si je n’ai pas été aimé, c’est que je ne suis pas digne d’être aimé ».

LA SURPROTECTION MATERNELLE

La surprotection maternelle se caractérise par un surinvestissement de l’enfant. En surprotégeant son enfant, la mère peut créer une relation de dépendance. La dépendance affective s’exprime par le besoin d’être toujours rassuré par le partenaire. La demande est tellement constante qu’elle engendre à la longue une lassitude et donc un retrait de l’amour et des élans de démonstration affective. Ici le sentiment d’abandon survient après coup et n’est pas dû à une séparation traumatique d’avec la mère.

L’ENFANT SÉPARÉ DE SA MÈRE

La séparation de l’enfant avec sa mère n’est plus à démontrer. L’enfant bien « aimé » construira des relations saines avec son entourage affectif. L’enfant mal « aimé » les détruira par son besoin irrépressible de réparer une estime personnelle défaillante. Il fait porter le blâme sur les autres en leur reprochant leur manque d’attention. A l’origine de l’abandonnite, il y a toujours un abandon vécu. Cet épisode a lieu soit dans la vie foetale, soit au cours de la prime enfance.

Très souvent le souvenir de cet épisode premier n’est plus conscient chez la personne souffrant de d’abandonnisme et qualifie de « normal » l’épisode traumatisant et ne l’associe pas forcément à un véritable abandon. Ainsi s’empresse t-elle d’oublier ou de nier le traumatisme initial en le minimisant ou en le normalisant. Très souvent la personne trouve que ce qu’elle ressent est disproportionné par rapport à l’événement vécu.

Les conséquences de cette peur et comment se manifeste-t-elle ?

Pour ceux qui sont confronté à cette phobie, elle est souvent synonyme :

  • d’un excès de jalousie : la peur de l’abandon est si puissante que la personne qui en est atteinte met tout en œuvre pour être sûr que l’autre ne va pas l’abandonner.

  • de relations conflictuelles,

  • etc etc…

L’enfant grandit avec l’idée qu’il peut être abandonné et pour pallier à ce risque, il pense devoir s’adapter en faisant tout pour ne plus vivre ces situations.

L’enfant essaiera entre autres de satisfaire les besoins de son entourage en ignorant les siens. Il refusera n’importe quel type d’engagement sur le long terme, qu’il s’agisse, d’une amitié, d’une relation, d’un emploi … D’autre part, il sera persuadé d’être un bon à rien et que les autres seront au-dessus de lui étant donné qu’il ne reçoit pas l’attention dont il a besoin. Il deviendra addict à de nombreuses choses comme l’alcool, les jeux, le sexe… Enfin, il sera prêt à subir n’importe quelle forme d’irrespect tant qu’on ne l’abandonne pas.refuser toute forme d’engagement durable (pas de CDI, pas de mariage, pas de crédit sur 20 ans, pas d’enfant,…).

Quelles sont les solutions face à la peur de l’abandon et comment sortir de ce schéma.

Inutile de chercher à l’extérieur ce qui vous manque à l’intérieur. Vous cherchez éperdument à compenser le manque de nourriture affective en essayant de puiser ou de soutirer aux autres des bribes d’affection. Cependant quand vous arrivez à trouver une personne qui répond à vos exigences d’amour, vous finissez par épuiser ses ressources parce que vous en demandez toujours plus. De nouveau frustré par l’éloignement du conjoint, vous lui en fait le reproche. Et c’est reparti pour un tour de manège. Guérir du syndrome d’abandon est complexe et doit être étudié au cas par cas, même s’il coexiste des généralités de comportements.

« L’abandonné » manque de confiance en soi et d’estime personnelle. Il n’agit que dans un rapport subjectif. Il lui faudra apprendre à porter un regard objectif dans les relations et se donner à lui-même de l’amour.

On pourra également s’intéresser à divers outils de développement personnel afin de sortir de ce schéma:

  • d’améliorer son image de soi,

  • de développer sa confiance en soi,

  • d’apprendre à gérer nos émotions,

  • etc  etc…

Comment peut-on faire pour guérir:

Il est très important de se dire ça : nous sommes devenus des adultes, nous ne sommes plus des enfants fragiles et impuissants, notre vie n’est plus en jeu si l’on nous abandonne. Aujourd’hui, 1 / nous survivrons, 2 / nous pouvons agir !

Devenons également plus rationnels !  Si notre partenaire manifeste moins d’amour, c’est peut-être tout simplement qu’il est dans une phase de fatigue… Il a LE DROIT de ne pas être toujours au top !

Et bien sûr, il faut essayer de remonter aux situations d’enfance, celles qui ont fait naître cette peur (même les situations les plus anodines)… Les identifier, ça aide à se dire quand le schéma se (re) présente : « Je me rappelle de cette blessure mais je ne suis plus faible, je ne transpose pas cette vieille peur car je suis maintenant adulte et je peux m’assumer moi-même, je ne dépends pas de l’autre, ma vie ne dépend pas de l’amour de l’autre mais de moi et de l’amour que je me donne à moi-même. » Normalement, déjà, ça va un peu mieux…

Ensuite si cela na suffit pas vous pouvez consulter un spécialiste : un  psychologue, un psychothérapeute, une psychanalyse, ils pourront permettre un travail sur vous afin de découvrir l’origine et de comprendre les raisons pour lesquelles vous avez peur d’être abandonné.

 

Marlène FOUCHEY, psychologue, psychothérapeute en Thérapie cognitive et comportementale, Cabinet NeuroPsy, 69330 Meyzieu (agglomération lyonnaise)

Pourquoi choisir les Thérapies cognitives et comportementales?

Par Le 11/04/2018

InsermL'importance de la transparence des soins me tient particulièrement à coeur dans ma profession de psychologue. Aussi, on me demande souvent pourquoi j'ai choisi de me spécialiser dans les thérapies cognitives et comportementales, ce que l'on peut en attendre et pour quels patients est-elle efficace?

Ces questions ont été l'enjeu d'une étude très importantes en terme de moyens mis en oeuvre réalisée par l'INSERM il y a quelques années. Je vous propose de trouver ci après un résumé de cette étude rédigé par l'inserm mais également l'étude entière à télécharger si vous le souhaitez.

Psychothérapies: trois approches évaluées

Ci-dessous le texte que vous trouverez sur le site de l'INSERM http://www.inserm.fr :

Dans le cadre du Plan santé mentale mis en place par le ministère de la Santé en 2001, la Direction générale de la santé (DGS) a sollicité l'Inserm pour réaliser une expertise collective à partir de la littérature internationale sur l'évaluation de différentes psychothérapies appliquées au soin des troubles mentaux.

Deux associations françaises, l'Union nationale des amis et familles de malades psychiques (UNAFAM) et la Fédération nationale des associations d'(ex)patients de psychiatrie (FNAP-Psy) se sont associées à la DGS dans cette démarche.

L'Inserm a réuni un groupe d'experts (psychiatres, psychologues, épidémiologistes et biostatisticiens) qui ont pris en considération trois approches psychothérapiques :

- l'approche psychodynamique (psychanalytique),
- l'approche cognitivo-comportementale,
- l'approche familiale et de couple.

Durant plus d'une année, les experts ont analysé environ 1 000 articles issus de la littérature scientifique internationale. Pour la première fois en France, une démarche d'évaluation concerne trois approches psychothérapiques utilisées dans le traitement des troubles mentaux, allant de la dépression et des troubles anxieux à la schizophrénie et l'autisme.

Les troubles pris en compte dans cette expertise sont :

Chez l'adulte : les troubles anxieux, les troubles de l'humeur, les schizophrénies, les troubles des comportements alimentaires, les troubles de la personnalité, l'alcoolodépendance.

Chez l'enfant et l'adolescent : l'autisme, l'hyperactivité, les troubles des conduites, les troubles des comportements alimentaires, les troubles de l'humeur, et les troubles anxieux.

Trois approches évaluées

L'approche psychodynamique (psychanalytique)

L'approche psychodynamique s'appuie sur la théorie psychanalytique incluant le transfert* . Née des travaux de Sigmund Freud, elle s'est récemment diversifiée dans sa pratique, avec de nombreuses variantes cliniques (psychanalyse, thérapie psychanalytique, thérapie brève psychodynamique, thérapie interpersonnelle psychodynamique…).
Ces thérapies ont pour objectif des changements profonds et durables chez le patient. Elles cherchent à les susciter par l'utilisation du langage et font donc partie des thérapies dites verbales. Elles sont utilisées comme outil de (re)construction de la personne.
Les psychothérapies psychanalytiques sont des traitements d'au moins un an, avec une ou plusieurs séance(s) par semaine, visant à des changements de la structure et de l'organisation psychique.
Les psychothérapies psychodynamiques brèves, de 40 séances ou moins, sont plus souvent centrées sur un événement. Elles se sont essentiellement développées aux Etats-Unis et sont peu pratiquées actuellement en France.
Chez l'enfant, l'application de la psychanalyse repose sur la valeur symbolique du jeu (dessins, jouets représentant des êtres humains, des animaux…). Le jeu est également un moyen pour l'enfant de se défendre des affects qu'il éprouve dans la situation thérapeutique.
La formation des thérapeutes tient compte de la diversité des techniques. Elle comporte une analyse personnelle, la supervision de plusieurs cas et un enseignement théorique, rarement intégré dans un enseignement universitaire en France. Elle s'adresse à des personnes ayant déjà une formation universitaire et clinique et s'étale sur 5 à 8 ans.

*le transfert désigne le fait qu'une personne se met à actualiser (projeter dans le présent) sur une autre personne, des désirs ou des situations inconscients, liés à son propre passé.

L'approche cognitivo-comportementale

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) se sont appuyées tout d'abord sur les théories de l'apprentissage. Elles ont ensuite pris pour référence les théories cognitives du fonctionnement psychologique, et en particulier le modèle du traitement de l'information.
L'étape préalable est l'analyse des relations entre les " comportements-problèmes ", les pensées, les émotions et l'environnement social et physique. Le thérapeute adapte ensuite au patient les différentes techniques relatives aux théories de cette approche.
La relation thérapeutique se fonde sur " l'ici et maintenant ", la sélection avec le patient de problèmes concrets à résoudre et une démarche thérapeutique établie en commun.
Deux principes sont appliqués pour favoriser la réussite de cette démarche : la segmentation de la difficulté, en classant les étapes à affronter, et la valorisation des comportements positifs du patient par le thérapeute.
Les TCC se pratiquent sur une base de 10 à 25 séances dont la durée varie selon les troubles de 45 minutes à 3 heures.
De nombreuses techniques de TCC ont été adaptées à l'adolescent et l'enfant, selon l'âge et avec le soutien de manuels spécifiques.

Les TCC se sont développées en France à partir des années 1970 grâce à des associations privées qui assurent une formation initiale et continue sous la forme d'ateliers et de congrès. Cette formation est destinée aux psychiatres, médecins généralistes, psychologues, infirmiers spécialisés en psychiatrie et certaines professions paramédicales.
Depuis quelques années, des diplômes universitaires valident un enseignement théorique de trois ans. Cette formation est complétée par la supervision de plusieurs cas et la réalisation d'un mémoire.

L'approche familiale ou de couple

Dans l'approche familiale, la famille est considérée comme une collectivité de personnes présentant des schèmes comportementaux, émotionnels et cognitifs qui peuvent être perturbés par l'existence de troubles mentaux de l'un de ses membres. Les perturbations observées au sein de la famille sont toujours considérées comme secondaires à la maladie, et non pas comme à l'origine du trouble.
Les thérapies familiales ou de couple peuvent s'appuyer sur plusieurs principes : psychodynamique, écosystémique, comportementaux et cognitifs, … Elle intègre diverses techniques dont la psycho-éducation, tant familiale que conjugale : les thérapeutes informent la famille des caractéristiques de la maladie, de son évolution, de son traitement et des attitudes adaptatives à adopter face aux perturbations liées à la maladie.
Les thérapies familiales se sont développées en France dans les années 1970. Les consultations sont ponctuelles ou répétées. Elles réunissent au moins deux personnes faisant partie du contexte de vie d'un ou plusieurs patients. Le thérapeute privilégie l'objectivation des symptômes, des conduites et des émotions, le partage des expériences de vie, ou l'élargissement des réseaux familiaux.
Dans certaines thérapies de type cognitivo-comportementale, il s'agit d'élaborer des formes de rencontres (individu, couple, famille, …) ajustées à chaque objectif à traiter. Dans d'autres thérapies de type écosystémique, il s'agit de co-création entre les membres de la famille et le thérapeute, qui ne peuvent se réduire à des programmes préalablement formatés.
Les thérapeutes souhaitant être membre titulaire de la Société française de thérapie familiale doivent justifier de 4 années de formation théorique (200 heures par an) et de pratique en thérapie familiale ou de couple. Cette formation est ouverte aux psychiatres, médecins généralistes, infirmiers, psychologues, travailleurs sociaux et éducateurs spécialisés. Certaines universités proposent des modules d'enseignement de thérapie familiale en fin de cursus d'études en psychiatrie ou psychologie clinique.
Peut-on évaluer les psychothérapies et comment ?

Le groupe d'experts réunis par l'Inserm s'est interrogé sur la pertinence de l'évaluation des psychothérapies à travers trois questions :

- quelle est la définition de la population de patients à traiter ?
- comment mesurer l'efficacité de la thérapeutique ?
- comment prouver cette efficacité ?

La définition des " patients à traiter " n'est pas toujours consensuelle et peut parfois entraver l'exploitation clinique des résultats. Cependant, dans la littérature scientifique que les experts ont analysée, les patients à traiter répondent le plus souvent aux troubles définis par la classification internationale des maladies, troubles mentaux et troubles du comportement (CIM-10) qui présente une grande similitude avec la classification américaine DSM (DSM-IV). Cette segmentation des troubles, indispensable pour avoir une vue d'ensemble, ne signifie pas pour autant que l'on ignore que chaque patient peut ressentir des souffrances non catégorisables.
En psychothérapie, les mesures de l'efficacité d'une thérapie portent souvent sur des caractéristiques subjectives. Même pour des caractéristiques subjectives, on peut recourir à un système numérique permettant de quantifier une amélioration clinique (à partir de questionnaires ou d'échelles). Il est vrai que la validité de ces mesures est plus facile à démontrer si ces dernières ont été adaptées à la psychothérapie étudiée.
Le critère d'évaluation le plus souvent utilisé dans la littérature analysée concerne l'amélioration des symptômes dans le cadre d'un trouble. De manière moins fréquente, les études ont parfois évalué l'amélioration de la qualité de vie et de l'adaptation sociale du patient. Si évaluer l'efficacité d'une psychothérapie à partir de l'amélioration d'un symptôme ne constitue qu'un élément limité d'appréciation, cependant le symptôme est un élément incontournable de l'état de santé mentale des patients.
Dans le domaine de l'évaluation des thérapeutiques, se pose aussi la question de la singularité du couple patient/soignant. La reproductibilité des études est ainsi affaiblie par rapport aux études dans le domaine de la physique, de la chimie ou de la biologie. L'avancée des connaissances en thérapeutique prouve néanmoins qu'une évaluation scientifique est possible. L'évaluation de l'efficacité d'une thérapeutique s'appuie sur les résultats des études randomisées (tirage au sort) contrôlées* .
Les études randomisées contrôlées peuvent être rassemblées dans des méta-analyses (cf. encadré) ou dans des revues systématiques. Pour apprécier la qualité méthodologique des publications, les experts ont noté les méta-analyses sur 7 critères de qualité et les études contrôlées sur 10 critères de qualité (cf. tableau).

* Ces études comparent un groupe traité à un groupe comparatif.
La méta-analyse est une approche quantitative de la revue de la littérature qui permet d'estimer, par le calcul d'une taille d'effet, la magnitude de l'effet obtenu chez le " sujet traité " par rapport au " sujet contrôle ". Le principe repose donc sur l'idée que l'ensemble des études représente une quantité d'informations en liaison avec l'objectif de la recherche, chaque étude y apportant sa contribution. On prend alors pour hypothèse, que l'ensemble des études est un échantillon de toutes les études possibles.

L'efficacité de chacune des trois approches vis-à-vis des troubles a été évaluée par les experts selon deux niveaux de preuves.

- La preuve d'efficacité est établie lorsque l'on retrouve une ou plusieurs méta-analyses ou lorsque des études contrôlées randomisées sont convergentes et de forte puissance statistique.
- La présomption d'efficacité est établie lorsqu'on retrouve une ou plusieurs méta-analyses ou études contrôlées randomisées pouvant se contredire et nécessiter confirmation.

Critères d'évaluation des études contrôlées

Les critères d'évaluation Les notations / 10

1 Symptômes clairement définis 0 - 0,5 - 1
2 Mesures validées 0 - 0,5 - 1
3 Évaluateur indépendant et aveugle 0 - 0,5 - 1
4 Évaluateur entraîné et fiable 0 - 0,5 - 1
5 Traitement présenté dans un manuel 0 - 0,5 - 1
6 Randomisation 0 - 0,5 - 1
7 Fidélité au traitement 0 - 0,5 - 1
8 Pas d'autre traitement concomitant 0 - 0,5 - 1
9 Mesures et entretiens d'évaluation multimodaux 0 - 0,5 - 1
10 Durée du traitement optimale 0 - 0,5 - 1

Critères d'évaluation des méta-analyses

Les critères de qualité Les notations / 7

1 Inclusion de tous les essais de qualité sur le sujet 0 - 0,5 - 1
2 Critères de jugement clairement définis 0 - 0,5 - 1
3 Utilisation de méthodes statistiques adéquates 0 - 0,5 - 1
4 Prise en compte de la puissance statistique 0 - 0,5 - 1
5 Comparaison des tailles d'effet 0 - 0,5 - 1
6 Test de l'homogénéité des études 0 - 0,5 - 1
7 Estimation des études non publiées 0 - 0,5 - 1

Efficacité des trois approches par pathologie

Pour les personnes atteintes de schizophrénie en phase aiguë ou hospitalisées sous antipsychotiques, les données de la littérature ont mis en évidence :

- une efficacité des thérapies familiales sur le taux de rechute à deux ans ;
- une efficacité modérée et à court terme des thérapies cognitives ;
- pas d'efficacité des thérapies psychodynamiques.

Pour les patients schizophrènes stabilisés, suivis en ambulatoire et traités par médicament, une efficacité est établie pour l'approche cognitivo-comportementale par l'acquisition d'habiletés sociales et une meilleure gestion des émotions. La thérapie familiale est également efficace sur le taux de rechute à deux ans.
Les comparaisons directes entre les approches permettent d'établir une efficacité supérieure de l'approche psycho-éducative familiale et des thérapies cognitivo-comportementales.

Pour le trouble bipolaire (maniaco-dépressif), appartenant aux troubles de l'humeur, les données disponibles montrent une efficacité de l'approche psycho-éducative conjugale associée à un traitement médicamenteux. Cette efficacité est mise en évidence sur le fonctionnement global, l'observance du traitement et la survenue des rechutes uniquement maniaques.

Pour les troubles dépressifs majeurs chez des patients hospitalisés sous antidépresseurs, les TCC sont efficaces. Les études contrôlées comparant approches psychodynamique et cognitivo-comportementale concluent à la supériorité de la seconde. La psycho-éducation familiale a un effet à court terme sur le fonctionnement global des patients et les thérapies psychodynamiques un effet sur l'adaptation sociale et la durée d'hospitalisation des patients.
Pour des troubles dépressifs d'intensité moyenne ou légère traités en ambulatoire, les thérapies cognitives sont plus efficaces que les traitements antidépresseurs. Les thérapies psychodynamiques n'ont pas montré une efficacité équivalente à celles des TCC.

Les thérapies cognitivo-comportementales ont été largement étudiées dans les troubles anxieux. Leur efficacité est la mieux établie en association ou non au traitement médicamenteux dans le trouble panique et dans le trouble anxieux généralisé. Elles sont également efficaces dans l'état de stress post-traumatique, dans les troubles obsessionnels compulsifs, dans les phobies sociales et diverses phobies spécifiques.
D'après une étude contrôlée, les thérapies psychodynamiques brèves sont efficaces dans le traitement du trouble panique en association avec un antidépresseur pour prévenir les rechutes. Elles pourraient être également efficaces dans l'état de stress post-traumatique, et n'ont pas été étudiées dans d'autres troubles anxieux.

Dans les troubles des comportements alimentaires, les travaux montrent que plusieurs thérapies sont efficaces. Les résultats des études comparatives ne permettent pas de tirer une conclusion générale sur la supériorité d'une approche sur une autre.
Dans la boulimie, les thérapies cognitivo-comportementales, associées ou non à la pharmacothérapie, ont montré leur efficacité.
Dans l'anorexie mentale, les thérapies familiales ont fait preuve d'efficacité jusqu'à 5 ans de suivi, mais seulement chez des patientes pour lesquelles l'anorexie a débuté avant l'âge de 19 ans et ayant moins de 3 ans d'évolution de leur trouble. L'approche cognitivo-comportementale n'a pas montré d'efficacité sur les symptômes mais une présomption d'efficacité peut être évoquée pour la prévention des rechutes.

Parmi les troubles de la personnalité, la personnalité borderline a été la plus étudiée et les thérapies psychodynamiques ont montré leur efficacité, de 18 mois à 4 ans de suivi. Les thérapies cognitivo-comportementales ont également montré leur efficacité à 1 an de suivi.
Pour la personnalité antisociale, une étude a montré que les thérapies psychodynamiques et les thérapies cognitivo-comportementales sont efficaces à 7 mois de suivi, lorsque les sujets sont également déprimés.

Dans la dépendance à l'alcool, l'efficacité des thérapies familiales et des thérapies cognitivo-comportementales reste encore à confirmer. Les thérapies psychodynamiques n'ont pas été étudiées dans cette indication.

Concernant les enfants et les adolescents, les seules études disponibles relatives aux thérapies psychodynamiques ont été menées de manière rétrospective et sans comparaison avec un groupe témoin. Elles ne permettent donc pas de conclure sur leur efficacité.

Dans les cas de troubles envahissants du développement et en particulier de l'autisme, des programmes éducatifs et comportementaux intensifs dispensés par les parents ou menés dans des centres spécialisés ont montré leur efficacité s'ils sont administrés à un stade précoce. Ils conduisent à une amélioration du quotient intellectuel, des performances scolaires et des conduites sociales.

Différentes techniques de TCC ont été testées dans les troubles anxieux de l'enfant. Une présomption d'efficacité peut être évoquée pour plusieurs types de troubles anxieux (anxiété de séparation, hyperanxiété, trouble obsessionnel compulsif, phobie scolaire et peurs). Une étude montre que la participation des parents comme " co-thérapeutes " conforte l'efficacité de ces thérapies cognitivo-comportementales.

Concernant les troubles dépressifs d'intensité modérée, il existe une présomption d'efficacité des TCC. Dans ce cas, la participation des parents au traitement ne semble pas améliorer les résultats.

Pour l'hyperactivité, les thérapies familiales sont efficaces sous forme de traitement combiné incluant médicaments et prise en charge intensive avec une formation comportementale des parents.

Pour les troubles des conduites, les thérapies familiales combinant le traitement par l'apprentissage parental (apprendre les bons comportements à l'enfant) et l'entraînement de l'enfant à la résolution de ses problèmes sont plus efficaces qu'un seul des deux traitements.
Il est important de souligner que dans toutes les études analysées par cette expertise, il n'a pas été relevé d'apparition de nouveaux symptômes venant se substituer à court ou long terme à ceux pris en charge par la thérapie, quels que soient la thérapie ou le trouble examinés.

Les conclusions qui découlent de l'analyse et de la synthèse des études d'évaluation répertoriées dans la littérature constituent un éclairage utile aux professionnels et aux usagers. Si la relation singulière entre une personne en souffrance et un thérapeute reste un élément déterminant dans le choix et la conduite d'une thérapie, l'information des usagers et la formation des thérapeutes doivent se faire en relation avec les preuves scientifiques disponibles, elles sont deux points majeurs pour améliorer l'offre de soin et le travail en réseau des différents acteurs de santé.

Qu'est-ce que l'expertise collective?

L'Expertise Collective Inserm a pour objectif de faire le point, dans un domaine précis, sur l'ensemble des connaissances scientifiques et médicales à partir de l''analyse de la littérature scientifique internationale.Pour répondre à la question posée, l'Inserm réunit un groupe pluridisciplinaire composé de scientifiques et de médecins. Ces experts rassemblent, analysent les publications scientifiques et en font une synthèse.Des «lignes forces» sont dégagées et des recommandations élaborées afin d'aider le commanditaire de l'expertise dans sa prise de décision.

Qui a réalisé cette expertise?

- Les experts

Olivier Canceil, service hospitalo-universitaire de santé mentale et thérapeutique, secteur 75G14, Centre hospitalier Saint-Anne, Paris
Jean Cottraux, unité de traitement de l'anxiété, Hôpital neurologique
Pierre Wertheimer, centre hospitalier universitaire de Lyon
Bruno Falissard, laboratoire «innovation méthodologique en santé mentale», Université Paris XI, AP-HP, Villejuif
Martine Flament, institut de recherche en santé mentale de l'Université d'Ottawa Ottawa, Canada
Jacques Miermont, fédération de services en thérapie familiale, centre hospitalier spécialisé Paul Guiraud, Villejuif
Joel Swendsen, laboratoire de psychologie clinique et psychopathologie, institut universitaire de France, Université Victor Ségalen, Bordeaux 2
Mardjane Teherani, service de psychiatrie, centre Hospitalier universitaire Xavier Bichat-Claude Bernard Paris
Jean-Michel Thurin, psychiatre, Paris

La coordination scientifique

Centre d'expertise collective de l'Inserm, Paris, sous la responsabilité de Jeanne Etiemble      

 

etrouvez l'ensemble du rapport à télécharger ici: Expcol 2004 psychotherapieexpcol-2004-psychotherapie.pdf (3.49 Mo)

 

MArlène FOUCHEY, psychologue à Meyzieu, 69330 (agglomération Lyon)

 

 

Les règles d’hygiène du sommeil

Par Le 11/04/2018

 

Notre sommeil se prépare tout au long de la journée, avant même le lever du matin.... c'est ce que nous verrons à travers l'exposé suivant sur les règles d'hygiène du sommeil.

 

Pourquoi suivre des règles d'hygiène du sommeil ?

 

Lorsque nous sommes pris dans le cercle vicieux de l'insomnie, nous mettons en place de nombreux rituels afin de compenser le manque de sommeil et la fatigue ressentis. Malheureusement, sauf rares exceptions, ces rituels sont en fait de mauvaises habitudes contre productives qui vont aggraver votre insomnie.

En effet, pour guérir un trouble du sommeil, nous avons besoin de resynchroniser l'ensemble de nos horloges biologiques mais bien souvent les rituels cités plus hauts ne vont qu'amplifier cette désynchronisation....

 

Voyons dans le détail pourquoi et que faire...

 

Le rythme circadien

 

Pour bien comprendre l’intérêt de s'astreindre à suivre les règles d'hygiène du sommeil, il faut au préalable revenir sur notre fonctionnement biologique, fonctionnement intrinsèque à notre condition d’être humain qui ne peut en aucun cas être modifié sous peine de manifestations corporelles bien désagréables comme l'insomnie (mais également tachycardie, problèmes hormonaux, de croissance etc...).

 

Nous sommes des êtres diurnes, c'est à dire programmés biologiquement pour être éveillés et actifs le jour et endormis la nuit et ce sur un cycle de 24 heures environ.

 

Rythme sommeil 2

 

Durant ces 24 heures, notre pression de sommeil va augmenter tout à long de la journée ; ainsi nous ressentirons les signes du sommeil en soirée (bâillements, yeux qui piquent, somnolence...). Cette même pression va diminuer significativement durant la nuit afin d'être quasi nulle au moment du lever. Les personnes souffrant d'une dette de sommeil ne vont pas, par manque de sommeil, avoir une pression de sommeil nulle le matin entraînant des signes de fatigue, de manque de vigilance, de concentration sur la journée.

 

Rythme sommeil 1

 

De même, alors que notre température est élevée en journée, celle ci diminue la nuit. En l'absence de cette diminution, un sommeil de qualité ne peut être présent. Il nous suffit de penser aux nuits difficiles que nous pouvons rencontrer en période de canicule pour comprendre cela.

 

Rythme temperature

 

Enfin, la sécrétions de nos hormones suit également un rythme sur 24 heures.

  • Ainsi, la sécrétion de la mélatonine, autrement appelée l'hormone du sommeil, va être nulle en journée, augmenter progressivement en soirée pour enfin être à son apogée la nuit puis diminuer sur le matin.
  • Le cortisol, appelée hormone du stress, va à l'inverse être sécrétée en journée afin de nous aider à lutter contre les facteurs de stress. Elle ne sera par contre plus produite la nuit nous rendant plus vulnérable au stress.

 

Sommeil hormones

 

Lorsque l'on souffre d'insomnie, c'est l'ensemble de ces rythmes biologiques qui sont altérés ; on parle de désynchronisation. Les règles d'hygiène du sommeil sont la pour vous aider naturellement à resynchroniser votre horloge biologique, sans prise de traitement.

 

Les règles d'hygiène du sommeil

 

  • Dans la journée, sortez au grand air et à la lumière avec au minimum 30 minutes d'activités physiques, même modérée tous les jours. 20 minutes de marche en fin d'après midi favorisent l'endormissement.

 

Pourquoi ?

La régulation de la sécrétion de la mélatonine (hormone de l'endormissement et du maintien du sommeil) se fait via la perception directe (et non à travers une vitre) par notre rétine de la lumière du jour. Lorsque notre système perçoit de la lumière, il arrête la sécrétion de la mélatonine. Lorsqu'au contraire il perçoit de la pénombre, il augmente cette sécrétion. Ainsi, le soir, il est conseillé, une heure au minimum avant le coucher de s'installer dans une ambiance à faible luminosité afin de permettre à la mélatonine de se sécréter pleinement.

 

Peu de luminosité l'hiver, que faire ?

Il existe dans le marché aujourd'hui des lampes de luminothérapie qui vont simuler la lumière naturelle extérieure (lampe à 10 000 lux). Vous pouvez faire des séances d'exposition directe, 20 minute le matin au moment du lever ou du petit déjeuner ou vous exposez en continue le matin en mettant dans ce cas la lampe dans une pièce a distance de vous (quelques mètres). Pensez bien dans ce cas à éteindre votre lampe à midi afin de ne pas surexposer vos horloges biologiques à la lumière.

 

 

  • Évitez le café, le thé ou les sodas à base de caféine à partir de 14h du fait des substances éveillantes qu'ils contiennent.

 

  • Dînez léger au moins 1h30 avant le coucher afin que la digestion, qui est une activité diurne puisse se faire avant l'heure du coucher

 

  • Pas de douche chaude ou de bain chaud avant le coucher afin de ne pas élever votre température corporelle. Une douche tiède est quant à elle accéptée.

 

  • Resservez au moins 30 minutes de calme et de détente avant l'heure du coucher.

 

  • Dans la chambre, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, c'est à dire entre 17° et 20° de même pour ne pas augmenter la température de votre corps la nuit.

 

  • Ne vous endormez pas en dehors de votre lit. En effet, en cas d'insomnie, votre cerveau n'est plus conditionné au fait que votre lit = dormir. Afin de le reconditionner, seul le lit doit être votre lieu d'endormissement.

 

  • Allez au lit uniquement lorsque vous avez envie de dormir.

 

  • N'utilisez pas votre lit autrement que pour dormir : ne lisez pas, ne regardez pas la télévision ou ne mangez pas. L'activité sexuelle est la seule exception à la règle.

 

  • Si vous êtes incapables de vous endormir ou de vous rendormir après plusieurs minutes, levez vous et allez dans une autre pièce. Faites cela aussi souvent que nécessaire. Ayez une activité calme et retournez au lit lorsque le sommeil revient.

 

  • Réglez votre réveil et levez vous à la même heure tous les matins, peu importe la durée de sommeil de la nuit. Si la nuit n'a pas été bonne, la suivante sera meilleure. Une chronothérapie réalisée avec votre psychologue vous permettra de savoir à qu'elle heure doit être fixé votre levé. Cette heure va déprendre de vos contraintes sociales, professionnelles et familiales mais également de votre rythme biologique personnel. en effet, on ne demandera pas la même chose à quelqu'un qui est plutot couche / tot lève top qu'à une personne couche tard / lève tard.

 

  • Ne regardez pas votre réveil na nuit. en effet, pendant la nuit nous sommes censé être capables de lacher prise sur notre environnement et le temps qui s'écoule. Aussi, regarder l'heure la nuit met en fonctionnement des activités cognitives de journée comme réfléchir au temps dormi, au temps qu'il nous reste à dormir.... Ces activités intellectuelles empechent un nouvel endormissement de se faire

 

  • Le week end, respectez votre horaire matinal ; un petit décalage est possible mais pas plus d'une heure.
  •  

Marlène FOUCHEY, psychologue à Meyzieu, 69330 (agglomération Lyon)

Technique de résolution de problème

Par Le 14/11/2017

 

La technique de résolution de problème s’avère utile à  mettre en place lorsque le patient se retrouve confronter à une difficulté, un problème entrainant une incapacité à prendre une décision afin de résoudre ce problème.

Pour Qui ?

Bien souvent, un individu, surtout s’il présente une personnalité anxieuse, ne va pas arriver à se positionner face à un choix à faire car, plutôt que d’envisager des solutions à son problème, il va générer, anticiper des problèmes face au problème actuel à résoudre :

Exemple du mécanisme anxieux :

Problème initial : je dois faire un déplacement pour mon travail demain, comment faire ?

Solutions envisagées : Voiture ….. OUI MAIS s’il y a des bouchons je serai en retard

Train…………OUI MAIS il faut que je réserve mon billet en ligne et je ne l’ai jamais fait

Partir la veille……. OUI MAIS cela engendre des frais supplémentaires

Vous pouvez bien observer à partir de cet exemple simple que le mécanisme anxieux va faire que chaque solution va être balayée immédiatement par l’anticipation de problèmes à venir. Difficile dans ces conditions de résoudre sereinement un problème, même banal de la vie quotidienne.

Alors comment faire ?

                La technique de résolution de problèmes est là pour vous aider à sortir du cercle vicieux de l’indécision. Elle compte plusieurs étapes à suivre scrupuleusement afin d’aboutir à une prise de décision.

Etape 1 : définir clairement le problème

Cela peut paraitre à priori facile de définir le problème. Pourtant, ce qui caractérise un anxieux est qu’il n’a pas un problème mais, comme nous venons de le voir juste au-dessus, il verbalise une véritable cascade de problèmes.

C’est pourquoi vous devez apprendre à circonscrire le problème à une donnée unique.

Reprise de l’exemple ci-dessus :

Problème unique : Comment effectuer mon déplacement demain pour le travail ?

A cette étape il est primordial de rayer de votre vocabulaire le fameux « oui mais… ». Chaque problème trouvera sa solution, mais nous allons apprendre à régler un problème à la fois.

Etape 2 : Générer le plus possible de solutions au problème donné, sans se soucier de sa faisabilité.

Le but de cet exercice est qu’en générant le plus de solutions possibles, vous augmenter significativement la probabilité de trouver la solution à votre problème. De plus, cet exercice vous apprendra à être créatif, à sortir de vos habitudes, de vos perspectives familières. L’idée ici est de diminuer la rigidité caractéristique des personnalités anxieuse et de vous ouvrir à d’autres perspectives.

Reprise de l’exemple ci-dessus :

Solutions alternatives

  • Y aller en voiture seule
  • Y aller en train
  • Co voiturage
  • Y aller la veille
  • etc…

Etape 3 : lister les avantages et inconvénients de chaque solution alternative listée auparavant.

C’est à cette étape, et uniquement à cette étape que vous pouvez laisser s’exprimer le mécanisme du « oui mais » (inconvénients de la solution) mais également vous concentrer sur le fait que chaque solution représente également des avantages non négligeables. Evaluer les conséquences sur le bien être émotionnel, le temps et les efforts requis et l’impact sur le bien être personnel, social, familial etc… L’objectif de cette planification est de préparer l’action en identifiant les ressources et en réfléchissant aux obstacles potentiels et à leurs solutions.

Autrement dit, le but ici est de sortir du cercle vicieux des ruminations à savoir l’alternance entre solution et problème. Mes patients anxieux me le disent bien « le problème est qu’à chaque fois que je trouve des solutions je me noie dans les problèmes liés à ces solutions ». Ici, la difficulté est que le patient anxieux va confondre problème et inconvénient. Un problème doit être résolu alors qu’un inconvénient doit être accepté pour ce qu’il est.

C’est également à cette étape que le patient va travailler sa capacité au renoncement. En effet, chaque solution générée comportera son lot d’inconvénients. Aucune solution n’est parfaite sinon il n’y aurait pas de problème ! Il va falloir apprendre à prendre une décision malgré les inconvénients qu’elle comporte, étape la plus difficile pour un anxieux.

Reprise de l’exemple ci-dessus :

Solution 1 : y aller en voiture seule

Avantages :        je peux m’organiser comme je l’entends, je ne dépends de de personne

Inconvénients :       Cela me fait me lever tôt

                               Je ne suis pas à l’aise pour conduire sur des grandes distances

                               Peur de me perdre

                               Peur d’être trop fatiguée le soir pour conduire en toute sécurité

Solution 2 : y aller en train

Avantages :        pas de fatigue

                               Pas de soucis sur la route

                               Je peux me détendre dans le train

                               Ça me coutera moins cher que les frais avec ma voiture

Inconvénients :      Je n’ai jamais réservé de billet en ligne, vais-je savoir faire

                               Horaires fixes, comment vais-je faire si je finis plus tard le soir

Etape 4 : choix d’une solution alternative ; prise de décision

Au vu des avantages et inconvénients listés plus haut, choisir une solution, soit parce qu’elle compte le plus d’avantage, soit le moins d’inconvénients. Mais encore une fois, la solution parfaite n’existe pas ! Il faudra donc accepter certains inconvénients et peut être également renoncé à certains avantages présents dans d’autres solutions.

Reprise de l’exemple ci-dessus :

Solution choisie : partir la veille en train

Ici j’accepte de devoir réserver en ligne, de ne pas voir ma famille une soirée etc…. (Inconvénients) mais je ne serai pas fatiguée le lendemain, pas de stress d’arriver à l’heure car déjà sur place, moins speed le matin car pas de trajet, train plus sécure (avantages).

Etape 5 et 6: Mise en œuvre de la solution choisie et vérification de son efficacité

Si le résultat est satisfaisant, c’est la fin de ce travail. S’il existe un décalage entre résultat souhaité et celui observé, déterminer à quel niveau se situe la difficulté et reprendre l’exercice à une étape antérieure afin de trouver une solution plus pertinente.

 

Marlène FOUCHEY, psychologue à Meyzieu, 69330 (agglomération Lyon)

 

 

 

 

 

 

 

Les différents courants théoriques: quelques exemples

Par Le 13/06/2017

On définit la psychopathologie comme l’étude des troubles psychopathologiques qui se fait à l’aide de méthodes scientifiques. Il s’agit d’effectuer une approche scientifique d’un travail clinique. Cela implique pour le psychologue de se tenir informé des développements scientifiques les plus récents mais également actualiser ses méthodes d’investigation et de prise en charge des troubles mentaux. Par exemple, à partir des connaissances biologiques et neuropsychologiques recueillies sur les troubles de l’humeur, on ne pleut plus traiter la dépression à partir d’une seule approche psychologique d’orientation psychanalytique.



Le travail du clinicien est totalement modulé par le courant théorique qu’il utilise pour aborder les troubles mentaux. On fait le choix du courant selon sa croyance. La formation universitaire est un élément important dans le choix du courant ainsi que l’environnement scientifique du clinicien et de son parcours personnel. Ce choix est nécessaire afin d’avoir une démarche cohérente. Mais on peut s’informer des avancées des autres courants et juger de l’intérêt de ceux-ci.

Aujourd’hui, on tend à intégrer ces modèles entre eux. On considère que l’avenir du courant issu de la génétique ou celui issu des neurosciences n’est possible que s’il est en mesure de prendre en compte, dans son analyse, des facteurs d’origine psychologique et sociale comme étant des facteurs intervenant, et quelques fois affectant la neurotransmission ou l’expression génétique du comportement.

Le courant cognitiviste, en psychopathologie, intègre dans son analyse et dans son explication des troubles mentaux un organe censé être à l’origine du fonctionnement cognitif, le cerveau.
 

Le courant psychanalytique
 

C’est un modèle majeur des explications des troubles mentaux, le plus ancien modèle explicatif de la psychopathologie.

Il concerne essentiellement la théorie freudienne. Freud a développé un système de compréhension, d’explication et de prise en charge des troubles mentaux qui, à l’origine, s’adressait avant tout à des patients névrotiques. Ce modèle a été développé par ses successeurs (ex Lacan) à d’autres types de pathologies comme les troubles psychotiques.

La théorie élaborée par Freud repose sur l’élaboration d’une métapsychologie qui a pris deux formes :

  1. - la première topique : conscient, préconscient, inconscient
  2. - la deuxième topique : ça, moi, surmoi

L’explication des phénomènes psychopathologiques fournie par cette théorie repose sur l’interprétation d’évènements vécus pendant l’enfance. ces évènements peuvent ressurgir à d’autres périodes du développement sous des formes variées telles que les lapsus, les rêves, les actes manqués. D’autres manifestations sont les symptômes, ce à quoi va s’attacher le psychanalyste pour expliquer ces phénomènes concernant la dimension inconsciente, c’est à dire la signification cachée.

Cette manière de concevoir le psychisme humain et ses dysfonctionnements a conduit Freud a l’élaboration de la cure psychanalytique qui repose sur deux principes fondamentaux : la règle de la libre association et l’élaboration d’un transfert.

La cure psychanalytique a fait l’objet d’un certain nombre d’aménagement thérapeutiques afin que cette technique de prise en charge soit proposée à des patients autres que hystériques. En effet, au début de sa mise en place, la cure analytique était proposée uniquement à des personnes hystériques. Elle a été aménagée pour les psychotiques, les dépressifs, les patients ayant des troubles anxieux, pour qui la cure ne peut pas durer 10 ans. Ces techniques sont les thérapies d’inspiration psychanalytique. Les principaux aménagements ont été la suppression du divan, la situation de face à face, le thérapeute est plus intervenant (en effet, le silence peut angoisser certains patients).
 

Le courant cognitiviste
 

C’est un courant plus récent, qui se développe de plus en plus. Il a pris ses racines dans la théorie comportemental, béhavioriste (en référence aux travaux sur le conditionnement classique, de Pavlov et opérant, de Skinner). Il s’est développé dans les années 40, en psychopathologie, quand certains auteurs se sont rendus compte de l’insuffisance du modèle analytique. Ils se sont appuyés sur les travaux réalisés notamment par Pavlov pour expliquer les comportements anxieux (notamment phobiques). Ils s’appuient sur le modèle S → R, à savoir que le comportement pathologique ( R) est déclenché par un stimulus particulier (S).

Une évolution de ce modèle a eu lieu dans les années 60 aux états unis. En effet, on ne parle plus de modèle comportemental mais du niveau cognitivo-comportemental. Les cognitivistes ont ajouté un niveau d’analyse supplémentaire, celui de la cognition.

Cognition → Cerveau ↓ ↓ S → R

L’être humain est assimilé à un système de traitement de l’information.

De manière plus récente, l’étude de la cognition s’est enrichie des apports de la neuroscience en s’intéressant à l’organe qui sous tend les processus cognitifs, le cerveau.

Ce modèle cognitif de la psychopathologie a été élaboré pour la première fois par Beck. Concernant par exemple la dépression, dans ce modèle, on suppose que le patient déprimé présente des erreurs dans le traitement de l’information, erreurs qui entraient chez le patient une vision négative de lui même, du monde environnant et du futur.

Contrairement à l’approche psychanalytique, la thérapie comportementale a pour objectif d’éliminer d’emblée les symptômes présentés par le patient. Le thérapeute va agir à trois niveaux :

  • le comportement : le plus souvent, à l’aide des méthodes développées par le modèle comportemental (techniques basées sur l’apprentissage)
  • la modification de la pensée, du fonctionnement cognitif avec, pour objectif, d’apprendre au patient à construire des interprétations alternatives en références aux évènements qu’il vit.
  • Le niveau émotionnel en modifiant les deux paramètres ci-dessus, cela entraîne des modifications au niveau des émotions.
     

Le modèle familial, systémique
 

Ce modèle a une origine anglo-saxone. Dans les années 50, Bateson réalise des travaux sur l’analyse systémique des troubles schizophréniques. L’originalité de ce modèle concerne le niveau d’analyse auquel il s’intéresse. dans ce modèle, l’analyse de la pathologie ne se fait plus uniquement à partir de l’observation du patient (et, du fait de la description de ses symptômes) mais elle se fait aussi autour d’une modalité de communication et d’interaction qui structure la cellule familiale dans laquelle le patient évolue.

Ce modèle considère que le patient est victime d’un système familial qui est pathologique. Il met l’accent sur le rôle de l’environnement réduit à l’étude du système familial dans le développement des troubles mentaux. Dans ce modèle, le facteur clé du développement d’une pathologie est le système de communication, d’interaction entre les membres d’une même famille.

Les travaux réalisés par Baterson et ses successeurs (école de Palo-Alto) prennent appui sur la théorie de la communication dont les trois principes intéressants dans l’analyse des pathologies mentales sont :

  • - Prendre en compte la communication digitale et la communication analogique (communication verbale et non verbale)
  • - il est impossible de ne pas communiquer. Dans une situation de communication, même le silence a une valeur significative, interprétative pour l’interlocuteur. il est chargé d’un sens plus ou moins explicite dont l’interprétation va être laissée à celui à qui il s’adresse.
  • - la méta communication : il s’agit de la capacité de communiquer sur la communication. Elle va être plus souvent sollicitée dans des conditions particulières d’interaction où on va détecter une ambiguïté. Celle-ci est souvent relative à l’intention communicative du locuteur. On utilise cette capacité de méta communication quand on a des doutes sur ce que l’autre veut dire. C’est un concept important car selon Baterson, quand cette méta communication dysfonctionne, les patients n’ont pas la capacité de tenir un discours cohérent, logique voire compréhensible. Ce serait le cas des patients schizophrènes.

Ce modèle est à l’origine de la création des thérapies familiales. Elles ont comme particularités d’être des thérapies qui nécessitent l’intervention de la famille (au sens personnes vivant sous un même toit). Le modèle s’est élargi aux conduites addictives, des troubles des conduites alimentaires et leur prise en charge.
 

Le modèle neuropsychologique, neurobiologique
 

Ce modèle s’inscrit dans la tradition cognitiviste. Sa particularité est de s’intéresser au fonctionnement cérébral en lien avec la mise en place de processus cognitifs. On peut décrire deux tendances liées à l’élaboration de deux techniques d’investigation du fonctionnement cérébral :

  • la neuropsychologie comportementale
  • la neuropsychologie cognitive
     

La neuropsychologie comportementale
 

On va s’intéresser indirectement au fonctionnement du cerveau car on va inférer l’existence d’un éventuel dysfonctionnement cérébral à partir des seules performances cognitives du patient. On suppose que certaines épreuves vont étudier telle ou telle région cérébrale. Par exemple, on suppose que le test du Wisconsin met en jeu le cortex cérébral préfrontal. On analyse le fonctionnement cérébral à partir de l’analyse des réponses du sujet.
 

La neuropsychologie cognitive
 

Elle s’intéresse directement au cerveau en utilisant des techniques élaborées dans le champ des neurosciences : IRM, IRMf, TEP, PE… L’une des dernières démarches fut d’analyser la structure de cerveaux de patients porteurs d’une pathologie psychiatrique. Dans les années, 70, l’hypothèse qui dominait pour la schizophrénie était celle de lésions dans le cortex préfrontal. Elle fut vérifiée par les études post-mortem.

La démarche anatomique fut abandonnée au profit d’une démarche fonctionnelle où l’idée est d’étudier le fonctionnement du cerveau alors que le sujet est en train de réaliser un travail cognitif. Si on suppose par exemple une altération de la mémoire dans la dépression, on va, au cours d’une IRMf, demander à des sujets déprimés de réaliser une tache de mémoire. On va regarder quelles sont les zones cérébrales qui s’activent en réponse à la mise en place de certains processus cognitifs. Ces activations devraient être moins importantes chez des patients présentant des déficits mnésiques.

Les principales pathologies étudiées sous cet angle sont la schizophrénie, les pathologies dépressives, les troubles des conduites alimentaires et les troubles obsessionnels compulsifs. Des études récentes ont montré chez des patients présentant des troubles obsessionnels compulsifs une augmentation de l’activité cérébrale au niveau de certaines zones du cortex frontal. Il a été décrit chez des patients ayant subi une ablation d’une tumeur cérébrale localisée au niveau du cortex frontal l’apparition de TOC.

Ce modèle comporte cependant quelques limites :

  • il demande l’utilisation de techniques qui peuvent être invasives par rapport aux autres modèles
  • les techniques de prises en charge en lien avec ce modèle en sont au stade expérimental
  • enfin, par rapport aux études en imagerie, rien ne permet de dire que le dysfonctionnement cérébral observé est la cause du trouble psychologique. On pourrait très bien imaginer que, pour s’adapter aux symptômes, le cerveau verrait son activité cérébrale se modifier et non l’inverse (une modification cérébrale provoque l’apparition des symptômes).
     

Le modèle biologique
 

Ici, on va d’avantage s’intéresser au rôle des modifications de la transmission nerveuse au niveau des neuromédiateurs dans la survenue de pathologies mentales. A ce jour, les deux neurotransmetteurs qui ont fait l’objet de beaucoup de travaux sont la sérotonine et la dopamine. Ils sont largement cités dans la survenue de troubles de l’humeur, de la schizophrénie, de troubles obsessionnels compulsifs et des troubles des conduites alimentaires. Ce modèle s’est surtout développé à partir des années 50, à partir du moment où on a disposé de traitement médicamenteux avec des psychotropes. L’objectif de ce modèle est d’expliquer l’action de ces médicaments, en supposant que les symptômes des pathologies sont sous tendus par des dysfonctionnement d’origine biologique.
 

Le modèle génétique
 

Il s’appuie sur un constat en psychopathologie qui est que l’on observe souvent une constellation familiale des mêmes troubles ou des troubles apparentés.

En terme statistique, quand un individu est apparenté à un patient schizophrène ou déprimé, il a plus de risque qu’un sujet non apparenté de développer un trouble similaire ou très proche. Cette probabilité statistique est appelée en psychopathologie un taux de concordance. Il va être analyser à partir des constellations familiales, surtout à partir des études sur des jumeaux (monozygotes et hétérozygotes).

La question posée par ce modèle est de déterminer le poids de la transmission génétique et celui des facteurs environnementaux. Il faut en effet garder à l’esprit que deux individus apparentés sur le plan biologique partagent en plus de leur patrimoine génétique un patrimoine environnemental. Les expériences qui étudient le poids génétique concernent les jumeaux monozygotes (même patrimoine génétique) adoptés (environnement différent, mais là encore, on peut supposer que leur famille d’adoption ne sont pas choisies au hasard et qu’elles partagent certaines similarités comme le niveau de vie).

A l’heure actuelle, on ne connaît aucun trouble dont la cause serait purement génétique. On ne connaît aucun gène responsable d’un trouble mental particulier. Pour que l’origine d’un trouble mental soit considérée comme génétique, il faudrait un taux de concordance de 100% chez des jumeaux monozygotes, ce qui n’a pas été observé. Le seul résultat qui revient dans les études concerne l’augmentation du taux de concordance en fonction de la proximité du lien de parenté entretenu avec le patient atteint d’un trouble mental. Ces taux diffèrent selon la pathologie mise en cause. On a montré un taux de concordance plus élevé dans l’autisme (où on suppose l’implication de 4 ou 5 gènes particuliers) que dans les troubles de l’humeur par exemple.

Le modèle génétique actuel propose de travailler sur les interactions gènes – environnement. Plutôt que de penser que l’on hérite d’une pathologie mentale, les modèles génétiques supposent l’héritage d’une vulnérabilité qui, sous l’effet de certains événements, va pouvoir engendrer la survenue d’un trouble mental. Une pathologie va survenir qu’à condition que le sujet rencontre un événement stressant, révélateur de cette vulnérabilité. D’autres modèles toujours génétiques supposent qu’une dotation génétique particulière peut augmenter la probabilité qu’à un individu de rencontrer des événements stressants qui vont eux mêmes avoir comme effet de révéler cette vulnérabilité.

L’idée actuelle est de proposer une lecture intégrative des troubles mentaux qui prend appui sur les principaux modèles explicatifs et qui serait bio-psycho-sociale. Adopter une telle démarche, c’est se démarquer des modèles écologiques pour adopter une démarche étiopathologique (modèles qui ne s’intéressent pas au « pourquoi » des troubles mais au « comment ». l’objectif est de préciser les mécanismes qui seraient à l’origine du développement de symptômes chez un individu.

 

Marlène FOUCHEY, psychologue à Meyzieu, 69330 (agglomération Lyon)

La psychothérapie

Par Le 07/03/2017

Cet article essaie de définir ce qu'est une psychothérapie, en quoi elle consiste, quels sont ses buts et ses moyens.


Même si le terme "psychothérapie" existe seulement depuis un peu plus d'un siècle, l'utilisation de moyens psychologiques afin de remédier aux troubles mentaux et émotionnels est ancienne. Elle a longtemps pris la forme de procédés magiques d'inspiration religieuse. Les premières tentatives de rationalisation de la pratique psychothérapeutique datent de la fin du XVIIIème sicle lorsque le médecin autrichien Hesmer utilisa une forme de suggestion appelée le "magnétisme animal".

Le terme "psychothérapie" a été employé pour la première fois en 1891 par Bernheim dans son ouvrage "Hypnotisme, suggestion et psychothérapie". Selon lui, l'efficacité d'une psychothérapie serait principalement liée à la relation médecin/malade et non à la technique en elle-même.

Problème de définition de la psychothérapie

A ce jour, on distingue 300 à 400 formes de thérapies. De nombreux auteurs s'interrogent sur les critères qui permettent de distinguer, parmi elles, celles qui sont ou non psychothérapeutiques. Enfin, parmi toutes ces possibilités, seules une dizaines de psychothérapies ont fait l'objet d'une évaluation scientifique.

Aujourd'hui, il est difficile de définir la psychothérapie, et, par conséquent, il est difficile pour les patients de comprendre ce qu'est une psychothérapie, quels en sont ses objectifs, ses cibles thérapeutiques, ses moyens... Beaucoup de psychothérapeutes définissent la psychothérapie par ce qu'ils font ou le modèle de conception de la psychopathologie auquel ils se réfèrent. Cependant, la pratique montre que chaque psychothérapeute, chaque patient et, par là même, chaque relation thérapeutique est unique. Même s'ils se réfèrent à un modèle conceptuel identique, deux psychothérapeutes n'agiront pas de la même façon. Du fait, définir la psychothérapie par sa pratique est peu satisfaisant.

Porot, en 1952, propose la définition suivante de la psychothérapie « ensemble des moyens pas lesquels nous agissons sur l'esprit malade ou sur le corps malade par l'intervention de l'esprit ». Cette définition met l'accent sur l'utilisation de moyens psychologiques pour soigner une personne et sur le fait que la psychothérapie s'intéresse aux troubles psychologiques et somatiques.

Nathan, en 1998, nous dit de la psychothérapie qu'il s'agit de "toute procédure d'influence destinée à modifier radicalement, profondément et durablement une personne, une famille ou simplement une situation et cela à partir d'une intention thérapeutique". L'encyclopédie Universalis désigne ainsi la psychothérapie: «traitement, au moyens de procédés psychologiques, de la souffrance psychique de l'individu, qu'elle soit momentanée ou non, qu'elle se manifeste par un trouble psychosomatique, une difficulté d'adaptation ou une maladie mentale ». Ces deux définitions rendent compte de la diversité des psychothérapies, allant des psychothérapies traditionnelles vers les rituels magiques et les sacrifices.

Une définition pertinente, selon moi, de la psychothérapie fut trouvée dans l'ouvrage de Moro (2006) "Les psychothérapies: Modèles, méthodes et indications" parlant de la psychothérapie comme "une action professionnelle scientifiquement fondée et empiriquement évaluée (contrôlée) qui opère par des moyens et des méthodes psychologiques au niveau de l'expérience vécue et du comportement, ayant pour fin le développement ou la réhabilitation d'une personne, ou encore la prévention ou le traitement de troubles." Ainsi définit, on comprend que la pratique de la psychothérapie demande une formation particulière et une évaluation de sa pratique et de son efficacité, évaluation qui aujourd'hui pose problème pour un certain nombre de pratiques dites "psychothérapeutiques".
 

Spécificité d'une relation thérapeutique: le cadre thérapeutique

L'une des pistes pour compléter la définition de la psychothérapie telle que proposée plus haut est de s'attacher à la description de son cadre d'intervention. En effet, la psychothérapie diffère de l'assistance informelle que chacun peut recevoir d'autrui. Elle propose un cadre d'intervention contractuel dont le thérapeute est le garant et qui doit être clairement expliqué au patient afin qu'il n'en dépasse pas les limites. Les entretiens psychothérapeutiques se déroulent dans un lieu bien identifié, avec des horaires et une fréquence précise.

Pour Guilléron (1997), le cadre thérapeutique comprend:

  • un mode de maniement spécifique de la relation thérapeutique par l'établissement de nouvelles règles relationnelles très différentes des règles sociales et culturelles habituelles.
  • la mise en place d'un dispositif spatio-temporel précis.
     

Vers une définition scientifique de la psychothérapie

Huber (1993) propose un certain nombre de critères devant être remplis pour qualifier une intervention de psychothérapeutique:

  • La psychothérapie doit se baser sur une théorie scientifique de la personnalité et de ses troubles.
  • Elle doit se fonder sur une théorie scientifique de la modification des troubles et sur une technologie validée.
  • Elle doit présenter des évaluations empiriques de ses effets positifs et négatifs.
  • Elle porte sur des troubles du comportement ou des états de souffrance considérés comme requérant une intervention.
  • Elle doit être pratiquée par des personnes formées et compétentes.

La définition qui me parait être la plus complète est celle proposée par Strotzka (1978), reprise par Huber (1993) et que l'on peut retrouver dans l'ouvrage "Modèle, évaluation et recherche en psychologie clinique" de Chahraoui et Benony (2003):

"La psychothérapie est un processus interactionnel conscient et planifié visant à influencer les troubles du comportement et les états de souffrance qui, dans un consensus (entre patients, thérapeutes et groupe de référence), sont considérés comme nécessitant un traitement, par des moyens psychologiques (par la communication) le plus souvent verbaux, mais aussi non verbaux, dans le sens d'un but défini, si possible élaboré en commun (minimalisation des symptômes et/ou changement structurel de la personnalité), au moyen de techniques pouvant être enseignées sur la base d'une théorie du comportement normal et pathologique. En général, cela nécessite une relation émotionnelle solide."

Les buts de la psychothérapie

Huber, en 1993 disait « la signification et l’intérêt d’une méthode thérapeutique ne réside pas tant dans les buts qu’elle dit poursuivre que dans sa capacité à les atteindre effectivement ».

Un but est une représentation que l’on veut atteindre au moyen d’une action.

Ce sont les buts de la psychothérapie qui la distingue des autres formes d’intervention psychologiques. Le but essentiel de la psychothérapie est en lien avec la notion de changement. Le changement ne renvoie pas à une métamorphose de la personne, ce qui supposerait une conception plutôt magique du processus thérapeutique mais il vise surtout à obtenir une meilleure qualité de vie sur les plans subjectif, familial, affectif, relationnel, professionnel et social, c'est-à-dire un bien être psychologique et une souffrance moins importante.
Quelque soit le but précis de chacune des thérapies, elles visent toutes une amélioration du bien être du sujet.

La psychothérapie peut établir des buts précis. Par exemple, dans les thérapies cognitives et comportementales, l’un des buts est de se débarrasser d’une conduite pathologique donnée comme par exemple une phobie. Cet objectif nécessite de mesurer la fréquence, l’intensité de ce comportement avant et après la thérapie. Des buts plus généraux peuvent être poursuis comme la « réalisation de soi », paramètre plus difficilement objectivable.
 

Les concepts d’observation

Se basant sur les concepts d’observation, les buts des psychothérapies vont concerner la modification de comportements observables, concrets et facilement mesurables à partir d’échelles et de questionnaires. Par exemple, le test Y-BOCS permet de décrire et quantifier les rituels et les évitements présents dans un trouble obsessionnel compulsif. Le concept d’observation renvoie à des mesures précises d’avantage utilisées par les thérapies cognitives et comportementales.
 

Les concepts dispositionnels

Les concepts dispositionnels désignent une disposition à manifester un comportement observable. Ils sont moins facilement quantifiables. Il s’agit de traits de personnalité comme par exemple, l’anxiété, l’estime de soi, le pessimisme… Dans ce cadre, la description des buts thérapeutiques sont faites en termes de dispositions, comme par exemple « réduction, gestion de l’anxiété », « confiance et soi »…
 

Les concepts théoriques

Les concepts théoriques sont encore plus éloignés de l’observation directe et sont définis par la théorie dont ils font partie, comme par exemple, « le refoulement ». Il faut prendre garde lorsqu’on se réfère à des concepts théoriques pour définir les buts d’une psychothérapie à ce que ceux-ci restent précis et en lien avec la réalité observable.

On peut encore distinguer des buts par rapport au facteur temps avec :

  • Des buts à court terme
  • Des buts à moyen terme
  • Des buts à long terme

Quelques soient ces buts, ils nécessitent de la part de tout psychothérapeutes d’être précis, d’être facilement explicables, ainsi que les techniques permettant de les atteindre en se donnant les moyens de mesurer le changement.
 

Les moyens des psychothérapies

Un moyen est une chose ou une activité par laquelle on atteint un but.

L’un des facteurs déterminant dans le changement d’autrui par l’action d’une psychothérapie réside dans la qualité de la relation thérapeutique. Elle est en quelque sorte le socle sur lequel s’opère l’apprentissage thérapeutique. Une relation thérapeutique de qualité, qui ne signifie par pour autant être bien ensemble dans la relation, est prédictive d’une issue positive de la psychothérapie. C’est une condition nécessaire mais non suffisante à son bon fonctionnement.

Le dispositif technique

Le dispositif technique renvoie aux aspects formels de la psychothérapie, aux aspects les plus stables qui ne varieront pas d’une séance à l’autre, sauf cas particuliers, suivant l’évolution de la thérapie (par exemple, faire des expositions avec un patient nécessite que les entretiens se passent en dehors du bureau du psychothérapeute). Il s’agit par exemple :

  • du nombre de patient : thérapie individuelle, familiale, de couple, de groupe
  • de la fréquence des séances : dans les thérapies psychanalytiques, elle peut être de 4 à 5 séances par semaines
  • les horaires de la séance
  • la durée de la psychothérapie : on distingue notamment les psychothérapies brèves qui durent de quelques mois à deux ans et les psychothérapies longues qui se pratiquent sur plusieurs années.
  • L’investissement de l’espace : face à face, cote à cote…
     
Le mode de maniement de la relation thérapeutique

Le maniement de la relation thérapeutique renvoie à ce qui se passe entre le patient et le thérapeute. Il diffère selon le modèle thérapeutique auquel se rattache de thérapeute. Par exemple, les psychanalystes prônent la réserve, l’entretien non directif, la neutralité et vont s’abstenir de donner tout conseil. La psychothérapie non directive de Rogers va s’appuyer sur l’empathie (relation chaleureuse, soutenante), tout comme les thérapies cognitivo-comportementales qui elles, seront beaucoup plus directives (psychoéducation, donner des conseils…).

Même si on retrouve des différences selon le modèle théorique auquel se réfère le thérapeute, il semblerait que les différences au niveau de la relation thérapeutique soient d’avantage liées au type de problème présenté par le patient et au tempérament du thérapeute.

Les grandes différences retrouvées entre les thérapeutes portent sur :

  • L’utilisation d’interventions verbales ou non
  • L’exploration des expériences infantiles ou non
  • Le recours à des stratégies visant à promouvoir le contact et la sensibilité humaine

Elliot (1996) a comparé six systèmes de psychothérapie. Dans tous ces systèmes, il retrouve comme interventions verbales:

  • Poser des questions
  • Donner des informations
  • Donner des conseils
  • Réfléchir à ce qui vient d’être dit
  • Interpréter
  • Parler de soi-même
  • Les différences observées sont relatives au contenu et à la fréquence de ces interventions.
     
Le mode de conceptualisation du trouble

La conceptualisation d’un trouble faut référence à la manière dont le thérapeute conçoit la maladie par le biais de modèle théoriques et explicatifs de cette dernière. Ces modèles permettent de comprendre le patient et d’agir sur le processus thérapeutique en orientant le patient sur certains contenus. Par exemple, le psychanalyste va essayer d’amener progressivement le sujet à évoquer ses conflits internes, son passé, ses conflits infantiles. L’hypothèse sous-jacente est que la mise à jour de ces conflits passés et internes permettrait au patient de s’en libérer et ainsi favoriser son autonomie. Le comportementaliste pense que c’est plutôt l’histoire des apprentissages du patient qui entraine la production de comportements inadaptés. Il va donc proposer des exercices répétés afin d’acquérir de nouveaux comportements plus adaptés que ce appris dans le passé.

Le mode de conception du trouble va également emmètre des hypothèses sur la cause de ces troubles. Selon la causalité du trouble envisagée, les objectifs de la psychothérapie seront différents.
 

Distinction entre psychothérapie et les autres formes d’interventions psychologiques

La psychothérapie se distingue d’un certain nombre d’autres pratiques psychologiques qui sont :

  • Les interventions psychologiques liées à la prévention et à la réhabilitation sociale. L’objectif de la prévention est de prévenir l’apparition des troubles, c'est-à-dire d’abaisser le nombre de cas nouveaux dans une population, autrement dit, le taux d’incidence. La réhabilitation quant à elle vise à empêcher ou à diminuer les conséquences d’une maladie déjà manifeste et traitée (voire éventuellement inguérissable). Ces interventions psychologiques visent l’information et le conseil ainsi que l’éducation du patient par des méthodes basées entre autres sur l’apprentissage.
  • Le conseil psychologique est une écoute ponctuelle des difficultés d’un sujet visant à l’orienter vers une prise en charge ou un suivi adéquat.
  • L’intervention de crise est un travail intense, profond, qui a lieu sur une très courte durée lors de situations d’urgence. Elle a pour objectif de circonscrire une difficulté particulière chez un sujet pour lui permettre ensuite d’entreprendre une psychothérapie adaptée.
  • L’accompagnement psychologique permet d’accompagner le sujet, par exemple, lors de maladies graves comme le cancer. Le but est notamment d’apporter une écoute au patient permettant une réduction de l’anxiété et un soutient psychologique.
     
Bibliographie
  • Les psychothérapies : Modèles, méthodes et indications de Marie Rose Moro, Christian Lachal, Thierry Baub et Benoît Dutray (2006) chez Armand Colin
  • Méthodes, évaluation et recherche en psychologie clinique de Hervé Bénony et Khadija Chahraoui (2003) chez Dunod
  • Cours de psychopathologie de Licence (3ème année), université de Bourgogne, Pf. Chahraoui

 

Marlène FOUCHEY, psychologue à Meyzieu, 69330 (agglomération Lyon)